Charges immobilière et mutation des espaces

L’analyse par l’entreprise de son empreinte immobilière lui permet de déterminer l’impact généré par ses structures et bâtiments, que ce soit en termes de surface ou de coût. La crise sanitaire liée à la covid-19 confronte aujourd’hui les sociétés à plusieurs problématiques en matière d’espaces professionnels : stress des loyers, baisse de trésorerie, bureaux non-occupés du fait de la généralisation du télétravail… la question se pose surtout pour les petites et moyennes entreprises, puisque selon la CPME seuls 40 % des PME s’étaient acquittées de leurs charges immobilières en juin 2020, 22 % d’entre elles ayant bénéficié d’un report de loyer. Les entreprises doivent également tenir compte du développement du nomadisme professionnel, qui contribue lui aussi à une redéfinition des environnements professionnels – et des charges qui leur sont liées – à travers le Flex Office notamment. L’empreinte immobilière des entreprises comporte ainsi un aspect éminemment financier, tout en constituant un enjeu majeur en termes d’adaptation au nouveau mode de travail. La mutation de l’immobilier d’entreprise sous l’effet de la crise sanitaire est l’occasion pour les sociétés de prendre en compte les nouveaux usages professionnels et d’optimiser cette empreinte.

Comment optimiser l’empreinte immobilière

En effet le réaménagement des espaces de travail peut non seulement faire baisser les charges de l’entreprise, mais également favoriser le sentiment d’appartenance et la productivité des salariés et collaborateurs. Dans la mesure où les aires de travail sont parfois inoccupées dans des proportions atteignant 40 à 70 % de la superficie totale des locaux, les entreprises (quelle que soit leur taille) ont tout intérêt à repenser leurs espaces de travail dans une optique de flexibilité accrue. Les espaces de travail partagés, la possibilité offerte aux salariés et collaborateurs de se déplacer librement au sein de leur lieu de travail sont des éléments clés des transformations qui animent l’immobilier d’entreprise. Une réduction de l’empreinte immobilière favorisée par la digitalisation des espaces : d’après une étude Deloitte de 2016, les entreprises peuvent ainsi atténuer leur empreinte immobilière dans des proportions allant jusqu’à 20 à 30 % et réaliser des économies conséquentes. Selon une enquête menée par CoreNet Global, 69 % des utilisateurs interrogés déclaraient en 2020 que l’empreinte immobilière de leur entreprise devait diminuer en raison de la généralisation du travail à domicile. Une réalité qui se traduit par les recherches des sociétés en matière d’immobilier d’entreprise, lesquelles se portent désormais vers des surfaces plus petites et capables d’accompagner les nouveaux usages professionnels.

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