Le marché immobilier d’entreprises entame aujourd’hui timidement sa reprise en île de France, porté par le segment de la location de bureaux. Les investissements restent cependant en pause…
Un redémarrage porté par la location de bureau
La reprise du marché immobilier d’entreprise s’amorce aujourd’hui en île de France grâce à la location de bureaux : 765000m² de surfaces ont en effet été commercialisées depuis le début de l’année 2022, soit 14% de plus qu’au premier semestre 2021. Avec 226 transactions de plus que l’an dernier, la demande placée pour les surfaces inférieures à 1000m² est en hausse de 28% par rapport à l’année précédente ; la progression concerne cependant l’ensemble des segments de surfaces avec une hausse de 10% de la demande placée pour les surfaces comprises entre 1.000 et 5.000 m², tandis que le nombre de transactions portant sur de grandes surfaces augmente également au regard du premier semestre 2021 – on dénombre en effet 23 opérations de ce type, soit une hausse de +92%. Pour autant les mega-deals accusent un net recul avec seulement quatre opérations de plus de 100 millions d’euros, pour un montant total de 610 millions d’euros ce trimestre contre 2,1 milliards au trimestre précédent.
Les investissements toujours en pause
Cette reprise nuancée se caractérise cependant par une stagnation du marché de l’investissement puisque l’on compte seulement 1,9 milliards d’euros investis au second trimestre, soit un montant total de 5,2 milliards d’euros pour le semestre : un recul de 35% sur un an, pour un résultat inférieur de 23% à la moyenne décennale. La crise sanitaire et les confinements auront en effet empêché la concrétisation de nombreux projets, les investisseurs et salons immobiliers internationaux ayant été mis à l’arrêt par les restrictions ; une reprise d’activité peut néanmoins être anticipée au second semestre, marquant ainsi le début d’une véritable sortie de crise. Pour l’heure les chiffres révèlent de nouvelles dynamiques territoriales à l’œuvre en île de France, le Croissant Ouest concentrant à lui seul plus d’1,2 milliard d’euros d’investissements au 1er semestre, soit 24% de l’activité : ce secteur se place ainsi devant le QCA qui totalise pour sa part 1,1 milliards d’euros d’investissements.
