Incertitudes et confiance des dirigeants quant à la reprise

La deuxième vague de Covid-19 a indéniablement impacté le moral et la confiance des sociétés – et de leurs dirigeants – du secteur de l’immobilier d’entreprises ; ces incertitudes se manifestent par plusieurs phénomènes tels que la chute du nombre de permis de construire émis en 2020, la suspension de projets d’aménagements urbains par les collectivités et surtout le ralentissement du marché tertiaire en raison du confinement et du développement du télétravail ou du Flex office. Une situation que n’arrange pas le risque de faillite auquel sont confrontées de nombreuse TPE/PME. La confiance en un retour d’activité similaire à celui de 2019 varie fortement selon les différents secteurs : la commercialisation (74%), la promotion immobilière (63%) et la construction (61%) tablent sur un retour à la croissance relativement tardif. Cependant selon une enquête menée par EY avec la Fondation Palladio et Business Immo, 54% des dirigeants restent optimistes pour 2021/2022. Un indice de confiance présent notamment dans les secteurs de la logistique et de l’immobilier de santé.

Des secteurs qui tirent leur épingle du jeu

Le secteur logistique et l’immobilier de santé, déjà sur une tendance positive au cours des dernières années, ont été renforcés par les confinements durant lesquels l’E-commerce a connu un essor considérable (+29% pendant le confinement de mars-mai 2020). Le développement de l’immobilier logistique se traduit par la mise en œuvre de projets de requalification tels que le parc E-Valley à Cambrai, et l’accent mis sur la modernisation de la supply-chain en général. Toujours selon les chiffres livrés par EY, le niveau de confiance des dirigeants varie grandement selon les classes d’actifs : il atteint 72 % pour ce qui concerne l’immobilier de santé et 54 % pour le secteur logistique. Afin d’accompagner les mutations en cours dans le domaine de l’immobilier d’entreprise, de nombreux dirigeants et investisseurs – notamment dans le secteur logistique – considèrent la digitalisation de l’ensemble de la chaîne de valeur comme un élément moteur, une digitalisation qui s’étend aux stratégies marketing. L’immobilier de santé conserve de son côté ses fondamentaux, à savoir un niveau de rendement supérieur au marché des bureaux et une pratique reposant sur la signature de baux de longue durée (9 à 12 ans).

 

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