Le marché immobilier professionnel français a connu une année historique en termes de performances : ce sont au total près de 40 milliards d’euros qui ont été investis dans l’immobilier d’entreprise – soit une progression de 19 % sur un an – en 2019, Paris devenant ainsi le premier marché européen pour les investisseurs étrangers devant Londres.

Sur les 40 milliards d’euros investis, le marché des bureaux atteints 25,3 milliards d’euros dont 21,8 milliards pour le marché francilien – plus de 2,3 millions de m² de bureaux placés en Ile-de-France – qui concentre ainsi plus des trois quarts des investissements dans ce segment. Fait notable, l’ïle de France dans son ensemble exerce une forte attraction sur les investisseurs étrangers : les investissements de ces derniers ont ainsi été multipliés par deux depuis 2017, passant de six à douze milliards d’euros soit 45 % de l’ensemble des investissements. Cependant les acheteurs français sont redevenus majoritaires au terme de l’année 2019 : ils ont généré 52 % des volumes investis en France.
L’investissement en région fut également important tout au long de l’année ; parmi les grandes agglomérations qui se sont illustrées par le dynamisme de leur marché immobilier d’entreprise figurent notamment Lyon et les métropoles de l’arc Ouest, de Toulouse à Nantes en passant par Bordeaux. Des résultats portés notamment par le développement de centres d’affaires majeurs autour des quartiers gares.

Après quelques années de recul en matière d’investissements, l’immobilier de commerce a également connu un nouveau souffle et représente désormais au niveau national 6,5Md€, en progression de 38%. L’immobilier logistique atteint également un record, avec 5 Md€ investis, (2,8Md€ en 2018). Ce montant correspond à plus de 6 millions de m² vendus, soit 50% de plus qu’en 2018. Côté rendement, l’immobilier industriel et logistique – qui représente 5,6 milliards d’euros pour l’année 2019 – se distingue par l’attraction particulière qu’il exerce sur les investisseurs français, mais également européens, anglo-saxons ou asiatiques qui en attendent de meilleurs rendements que dans le marché tertiaire : 4 et 5% sur les meilleurs actifs, contre 2,75 à 3,25% pour les bureaux.
En termes de rendement, l’importante activité du marché entraîne une baisse des taux de rendement prime : dans le QCA parisien par exemple, les taux de rendement pour de beaux immeubles de bureaux ont enfoncé leur plancher historique de 3 %, pour s’établir à 2,9 %. En périphérie des grands quartiers d’affaires, de nouveaux marchés émergent sous l’impulsion de grands projets tels que le Grand Paris Express, suscitant l’intérêt d’investisseurs potentiels. Du côté du marché immobilier commercial, on observe au quatrième semestre 2019 un regain d’intérêt pour les actifs de commerce, qui vient ainsi mettre un terme à la hausse des taux qui caractérisent les centres commerciaux, le taux prime revenant à 5% (soit une perte de 25 points de base par rapport à la mi-2019. Pour les commerces en pied d’immeuble parisien, le taux prime reste à 2,5%. Le taux prime en industriel poursuit quant à lui son chemin à la baisse (-25 points de base en un an), pour s’établir à 4,25 % à la fin 2019.

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